Je ne souhaite pas devenir maman


Lifestyle / dimanche, avril 28th, 2019
A presque 30 ans, il y a une question qui revient souvent. Pourquoi n’ai je pas encore d’enfants?

J’ai toujours considéré que j’étais la seule maitresse de ma vie, de mes choix, de ma destinée.
C’était sans compter  sur Monsieur et Madame « je suis dans la norme et j’ai le droit de commenter ce qui ne me regarde pas ».

Et oui, parce qu’une femme sans enfant à forcement raté sa vie. Un homme ce n’est pas grave, il a une carrière . On lui pardonne.
Mais une femme sans enfant, il y a forcément un truc qui cloche quelque part. (Est elle stérile? asexuée? folle?  autre?)
C’est qu’il faut le rentabiliser ce corps crée de toutes pièces pour amener la vie. A quoi ça sert d’avoir la possibilité d’enfanter  si ce n’est pas pour en faire usage? C’est vrai, je veux dire « C’est le rôle de la femme » après tout.

Un choix imposé

Nous sommes conditionnées à devenir maman depuis notre plus jeune âge. Les garçons jouent avec un ballon ou bien des voitures et les filles avec des bébés et des poupées.

Le message est clair : plus tard ma fille, tu seras belle pour trouver un gentil garçon, te marier et faire des enfants.

Je ne me souviens pas avoir entendu une seule fois quelqu’un remettre ce choix en cause.  Car oui, faire des enfants, au cas où vous ne seriez pas au courant n’est ni une obligation ni un chemin tout tracé. C’est un choix.
Un choix personnel. Personne n’a le droit de tenter de vous imposer sa vision des choses.

D’ailleurs, Je suis sure que j’ai pris davantage de temps à réfléchir si oui ou non je voulais des enfants que toutes les personnes qui se conforment bêtement à ce schéma.

D’une certaine manière, on ne peut pas leur en vouloir. C’est si confortable d’être dans la norme. Personne ne t’embête, tu as fait ce qu’on attendait de toi et petit bonus tu peux critiquer et juger les choix des personnes qui décident d’emprunter un autre chemin. Je vous le dis c’est si bon d’être dans la norme …

1) Tout le monde n’est pas fait pour être parents

La définition de parents

Alors oui, ça ne va peut être pas plaire, mais c’est la chose la plus vraie qui soit. De mon point de vue, être maman est un métier à part entière.

Tout le monde n’est pas fait pour le métier de boulanger. Il en va de même pour celui de parents.
Certaines personnes deviennent parents alors qu’elles auraient mieux fait de s’abstenir.
Mais avant toutes choses, rappelons la définition de parent : Le terme parent, relatif à la famille, désigne la personne qui élève et protège l’enfant.

Ça c’est ce que dit le dictionnaire. Je pense que nous pouvons approfondir cela . Être parent c’est aimer de manière inconditionnelle son enfant. C’est lui permettre d’avoir tous les outils nécessaires pour faire son entrée dans la vie. ( des outils tels que la confiance en soi, la bienveillance, le respect, l’autonomie). Assurer une sécurité financière et morale.

Différentes catégories de parents

Force est de constater que tout le monde ne possèdent pas la capacité d’offrir tout cela à un enfant.

Je suis tombée à tout hasard sur un livre de la psychotérapeute Susan Forward intitulé « Ces mères qui ne savent pas aimer ».
Elle y dénonce 5 catégories de femmes qui ne sont clairement pas faite pour remplir ce rôle.

La mère qui:

  • est maladivement narcissique
  • est maladivement accaparente
  • à tendance control freak
  • a besoin d’être maternée
  • néglige, trahis et bat

Avoir une mère qui se trouve dans cette catégorie là n’est vraiment pas facile à vivre en tant qu’enfant et  peut même vous ruiner la vie. Susan ajoute  quelques témoignages à son livre et s’en est poignant.
Le fait de retrouver ce genre de catégorie pour des mamans montrent bien que certaines femmes (dans ce cas de figure il s’agit de femme mais il y a surement la même chose pour les hommes) ne sont pas faite pour mettre au monde un petit être qu’elles ne seront pas en mesure de rendre heureux. Mais je suis sure qu’il y a bien d’autres catégories.

Elle met en avant un point de vue intéressant et explique que bien souvent, ces femmes cèdent à la pression et font des enfants sans réellement en vouloir.( Je ne parle pas des cas où il ne s’agit que d’un accident).
Et dans ce cas de figure nous n’avons plus une mais deux personnes malheureuses. Et  parfois ça va très loin.
Je sais que je suis idéaliste, mais quand je vois la première de couverture des affreux magazine de faits divers type Détective, où les histoires entre parents et enfants sont à vomir, je ne comprends pas comment on peut en arriver là.

Parfois il n’y a pas de feeling entre parents et enfants

C’est l’affreuse vérité mais impossible de le nier. Parfois il n’y a aucune entente entre parents et enfants. Les caractères sont parfois trop difficiles et/ou incompatibles, les convictions trop différentes, les générations trop éloignées je ne sais pas vraiment, mais pour tout un tas de raisons, parfois il n’y a pas de feeling.

On m’a déjà confié des témoignages où parents et enfants avaient rompus tout lien. La soeur de ma grand mère par alliance est dans ce cas. Mais selon mamie H c’est une femme avec mauvais caractère et elle serait difficile à supporter. Ceci expliquerait peut etre cela.

J’espère qu’elle ne fait pas partie de cette catégorie de personne à faire des enfants « pour qu’ils s’occupent des parents plus tard » car il semblerait que son projet soit tombé à l’eau.

Je sais que certains sont septiques et idéalisent le statut de parents . Mais je pense que le sujet est plus épineux  et plus complexe qu’on ne le pense et il mérite réflexion.

A) Et mon cas dans cette histoire?

Pour ma part, je ne pense pas faire partie des catégories citées au dessus. Je me classe dans la catégorie des personnes qui ne sont pas fait pour enfanter tout simplement.

De manière très réaliste, je peux vous affirmer que je n’ai pas les qualités nécessaires pour être mère et j’en ai bien conscience.

Je manque d’une certaine maturité et je ne me vois pas être responsable d’un petit être dont l’avenir dépendrait de moi.
Je n’ai absolument rien contre les enfants au contraire. J’adore tricoter des pièces pour mon entourage qui pouponne. Je ne suis jamais contre le fait que mes ami(e)s viennent avec leurs enfants au soirée que j’organise et j’aime bien jouer avec les enfants. Il m’est impossible de concevoir qu’on puisse leur faire du mal de quelques façons que ce soit.

Malgré tout, je ne me vois pas partager mon quotidien avec eux.

J’aime la synergie de mon foyer. Mon mari mon chien et moi vivons tous les trois au même rythme et c’est très bien comme ça.
J’aime manger bio, organiser mes week end , voir mes copines, prendre du temps pour moi, faire du sport, voyager chaque année et surtout, surtout accorder du temps à mes projets.
Je trouve que les semaines passent très vite mais j’aime mon quotidien comme ça.

Je n’ose pas imaginer ce que serait ma vie  si j’avais un enfant. Sans parler de l’aspect financier! Je pense que si nous étions 4, les fins de mois seraient difficiles alors qu’à l’heure actuelle, nous subvenions sans soucis à nos besoins.

Avoir un bébé c’est se sacrifier. Et je pense que c’est quelque chose qu’il faut faire de son plein gré.

2) La forte pression de la société

La vérité c’est que du point de vue de notre société il vaut mieux être une mauvaise mère que de ne  pas être mère du tout.

Partant de ce postulat, la pression n’en est que plus étouffante.

Au départ quand on me posait la question et que je répondais honnêtement, on me disait « mais tu es jeune, tu changeras d’avis, tu ne sais pas de quoi tu parles », « moi aussi je n’en voulais pas mais j’ai changé d’avis et je ne le regrette pas » « ah bon tu ne veux pas d’enfants? mais c’est égoïste comme décision », « Aurélie je ne te pose pas la question , tu n’es pas concernée, tu n’as pas de famille », « tu n’as  pas  peur de regretter? moi mes enfants c’est toute ma vie ».

Bref on me repassait les mêmes remarques en boucle. J’ai vraiment eu l’impression d’étouffer, de manquer d’air.

J’ai l’impression que pour les autres puisque je ne suis pas maman, je ne suis pas accomplie. Comme si je devais à tout prix passer par le stade maternité pour réaliser quelque chose de ma vie.
Quand on m’a dit « tu n’as pas de famille » j’ai trouvé ça vachement osé en fait. Je n’ai pas d’enfants oui mais j’ai un foyer, une famille.

En plus des remarques de mes collègues, les copains et la  famille se sont mis à ajouter leur grain de sel. j’ai appris qu’elle s’était mise à parier qu’après notre mariage, on agrandirait notre foyer.
Ils étaient persuadés que nous aurions une petite tête blonde avant mes 30 ans. (Perdu!!! par ici la monnaie !!!)
J’avais beau dire que je n’en voulais pas,  ils m’ont sorti des discours prémâchés tous plus pénibles les uns que les autres et n’ont pas tenu compte de mes propos.
Comme s’ils savaient mieux que moi ce que je devais faire. Là aussi j’ai eu le sentiment d’étouffer.

Aujourd’hui, je camoufle notre décision en disant que ce n’est pas prévu « pour le moment ». Ce faux semblant passe mieux.

Les stars aussi en prennent pour leur grade

Les stars ne sont pas en reste.

Je pense à la sublime Jennifer Aniston qui a courageusement pris le parti de suivre son idée lorsque l’on vantait la famille nombreuse de son ex Brad Pitt. Les médias ont vraiment été durs avec elle et bien d’autres femmes d’ailleurs , uniquement parce qu’elle a fait un choix différent. Chimène Badi aussi a récemment avoué ne pas vouloir d’enfants. J’ai vraiment été surprise.
En réalité, Il y a plus de stars qu’on ne le pense qui ont fait ce choix. Comme Audrey Tautou, Liane Foly ou encore la sublime Katherine Hepburn.

3) L’écologie

A) La surpopulation

Nous sommes nombreux sur terre, nous sommes plus de 7 milliards d’humains.

Les conséquences de cette surpopulation seraient entre autre: une famine future, plus d’eau potable et une pollution toujours plus présente.
ça se serait une première version. Une autre aurait tendance à  dénoncer une inégalité de répartition des ressources alimentaires et de l’eau.
Pour ma part, je pense que, aussi destructeur qu’on nous le dit ou pas, l’équation est simple. Plus on est nombreux plus on pollue.

Il y a quand même un aspect positif à la chose. On est si nombreux que notre espèce ne risque pas de s’éteindre de sitôt. Je n’ai donc pas besoin de procréer. CQFD.

B) La pollution

Et oui , il ne faut pas l’oublier celle là. Beaucoup minimise et détourne les yeux face à ce terrible fléau. Comme si ne pas voir le problème le rendait  inexistant. Mais qu’on le veuille ou non, notre espace de vie est menacé. Notre planète souffre.

Ayant conscience de ce fait, je revois chaque jour mes actions en prenant en compte quel impact cela pourrait avoir pour notre chère planète bleue.

Ces images là sont la réalité. Ca vous fait rêver vous?

On est d’accord que non !!

Je vous avoue que rien que de les voir j’ai envie de pleurer ou d’hurler devant l’horreur de la situation.

Je suis folle de rage quand je vois que certains n’en ont absolument rien à faire et qu’ils continuent d’acheter et de jeter à tout va. Ces mêmes personnes font des enfants et détruisent sans scrupules leur avenir. Ironique.

Notre monde aujourd’hui c’est: le réchauffement climatique qui est une véritable catastrophe, des espèces (faune et flore) qui disparaissent, des pesticides dans nos assiettes et dans notre sang, les  glaciers qui fondent, des ressources mal redistribuées., des montagnes de déchets. C’est également un monde qui vit à 100 à l’heure dirigé par le stress, l’argent , la volonté de toujours consommer davantage, un monde dirigé par les hommes où la malhonnêteté, le sexisme, la bêtise, l’insensibilité, la méchanceté et l’égoïsme sont maitres.
J’ai beau être optimiste, je ne peux qu’admettre que notre avenir ne s’annonce pas de plus prometteur.

Avec ces éléments là en main,il m’est impossible d’amener un enfant dans ce monde qui, personnellement, me fait peur et m’exaspère.

Pour moi, ce serait ça le vrai égoïsme.

Bilan

Je ne demande à personne de partager mon point de vue. J’aimerais juste qu’il soit respecté.
Malgré tout, Je ne remets en cause ni la beauté ni la magie du pouvoir de donner la vie.
En soit je trouve cet acte très beau.
Je remets juste en cause les mauvaises raisons qui poussent certain(e)s à passer le cap et la façon dont sont jugés les personnes qui prennent un chemin différent et décide de ne pas suivre cette « logique » imposée par la société.

Je le répète, avoir un enfant est un choix, une grosse responsabilité. Non une obligation.
Même si pour Monsieur Tout le monde cela peut sembler triste une vie sans enfants, je peux vous assurer que ce n’est pas du tout le cas.

Soyez maitre de votre vie…

A bientôt

Gahonali

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4 réponses à « Je ne souhaite pas devenir maman »

  1. C’est vrai que la pression sociale est bien plus forte qu’on ne le pense. Il faut être assez fort pour le réaliser et pouvoir s’en détacher. Je trouve que tu as bien raison de suivre ta voie et d’assumer tes choix. Cela ne concerne que vous et le plus important est d’être en accord avec soi.

  2. C’est un post touchant et bien écrit. Je suis maman, en permanente réflexion sur le bien être, et attachée au respect de la différence de chacun. Être en accord avec ses choix et ses actes est le plus important.

    1. Merci d’avoir pris le temps de lire mon article et d’accepter la différence. Ce n’est pas souvent que j’ai affaire à un retour si respectueux.
      Au plaisir 🙂

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