Lecture du troisième trimestre 2021


Lecture / lundi, septembre 20th, 2021

Ahhh L’été, le soleil, les glaces, la plage et ses lectures estivales. J’adore ! Bon pour le moment l’été n’a d’estival que mes lectures car ici c’est pluie, eau, vent et 21°C.

Juillet

Mon désir le plus ardent

Auteur: Pete Fromm
Date de sortie : Gallmeister : 02/05/2019 Originale : 2014
Catégorie: Fiction contemporaine

Résumé: Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un garçon du même âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Mais voilà Dalt, et il est parfait. À vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une histoire d’amour qui durera toute leur vie. Ils vivent leur passion à cent à l’heure et fondent leur entreprise de rafting dans l’Oregon. Mais lorsque Maddy est frappée de vertiges, le couple se rend compte que l’aventure ne fait que commencer.

Mon avis :

« Mon désir le plus ardent » décrit avec brio la passion entre deux êtres qui forment un couple ancré dans le présent et qui affrontent avec courage et humour les épreuves de la vie.Il y a une vrai symbiose entre eux , une alchimie puissante que parvient à nous décrire Peter fromm de sa plume exceptionnelle.Le monde des rivières , du rafting et de la pêche m’était inconnu et j’ai pris plaisir à le découvrir.

Cette épreuve que leur impose la vie ne fait finalement que consolider leur couple… Sans verser de larmes, j’ai malgré tout été touché par leur situation très bien expliqué aux lecteurs à tel point que j’avais le sentiment d’y être. La fin m’a prise par surprise tellement je l’ai trouvé effrayante de réalisme…Ce type de lecture a le don de (re)mettre en lumière la chance que l’on peut avoir lorsque tout va bien…

J’ai bien aimé la construction du livre, du point de vue de Maddy et sous forme de sauts dans le temps à chaque chapitre nous permettant de suivre l’évolution de ce couple. Il se lit vite, c’est fluide, on est comme happé! Un livre que je suis ravie d’avoir sorti de ma pal tant ce fut une jolie découverte.

Note: 4/5

Août

La mémoire du thé

Auteur: Lisa See
Date de sortie : 21/03/2017
Catégorie: Fiction contemporaine

Résumé: Sud-ouest de la Chine, années 1990.
À la Source de Printemps, sur le mont Nannuo, la culture du thé rythme la vie des habitants depuis toujours. Loin de connaître les progrès qui se propagent au reste du pays, les Akha perpétuent des méthodes de récolte archaïques et des principes religieux très strictes. Li-yan, première personne de sa famille à savoir lire et écrire, rejette les traditions qui ont jusqu’alors façonné son existence et décide de poursuivre ses études. Malheureusement, lorsqu’elle doit faire face à une grossesse non désirée, la loi akha tombe, et Li-yan n’a d’autre choix que tout abandonner – jusqu’à son enfant, qu’elle dépose sur les marches d’un orphelinat, accompagnée d’une galette de thé. Les années passant, le souvenir de cette tragédie la hante…

Mon avis:

Une fois de plus Lisa See m’a emporté… Cette fois ci encore en plein cœur de la Chine. J’ai passé un excellent moment aux côtés de cette tribu à découvrir leurs rites anciens et leurs croyances. Je me suis demandée à plusieurs reprises si l’histoire débutait bien en 1990 tant les mentalités semblaient très anciennes.

Beaucoup d’éléments sont évoqués dans ce livre et je félicite vraiment le travail de recherche de l’auteure. Le livre est à deux voix. Celle de Li Yan et de sa fille. La différence d’infrastructure et d’avancée sociale est saisissante entre la ville et les petits villages de campagne. J’ai eu beaucoup de mal avec certaines croyances notamment concernant les jumeaux par exemple qui étaient vu comme des rejets humains et tués à la naissance. A contrario, j’ai aimé le sentiment d’appartenir aux maillons d’une seule et même chaine.

Plusieurs thèmes intéressants sont abordés: La politique de l’enfant unique, l’adoption (vision des parents qui adoptent et de l’enfant adopté), le scandale des enfants volés…et bien sur le thé appelé Pu’er et sa conception.

Un très bon moment…

Note : 4/5

Mamma Maria

Auteur: Serena Giuliano
Date de sortie : 18/09/2020
Catégorie: Fiction contemporaine

Résumé: Sous le coup d’une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d’Adriano Celentano… Ce caffè, c’est le coeur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous. Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s’est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s’est pas présenté pour son éternelle partie de scopa… La fin de la dolce vita ?

Mon avis:

Dans ce roman, on plonge en Italie du sud. Roman à deux voix, d’un chapitre à l’autre nous suivons Sofia, jeune traductrice italienne passionnée de la langue française et Maria, responsable du bar Mamma Maria, lieu de rendez vous de prédilection du village. Un évènement vient perturber leur quotidien. J’ai été agréablement surprise par ce thème choisi auquel je ne m’attendais pas de la part d’un livre si léger. Malgré tout, il y a tout un tas d’éléments que je n’ai pas apprécié lors de cette lecture.

Tout d’abord Maria. Je n’ai pas réussi à m’attacher à ce personnage. Mais alors pas du tout. Je n’ai pas aimé son comportement envers sa belle fille. Elle se comporte de manière très méchante, la rabaisse souvent, n’a jamais un mot gentil. De plus, j’ai trouvé que les remarques qu’elle faisait à son fils sur son épouse étaient vraiment déplacées, voulant clôturer Rafaella dans une image de femme des années 60 qui n’est bien sur pas du tout la mentalité de sa belle fille. ça m’a agacé. Et même si ce personnage évolue au fil du livre, je n’ai pas pu m’y attacher…Dommage

Ensuite, j’ai trouvé les chapitres trop courts. On passe de Sofia à Maria, de Maria à Sofia en quelques pages seulement. C’est à avoir le tournis. On apprécie pas le point de vue du personnage car ça va trop vite. On survole…
Il y a également des passages très clichés (non mais sérieux il faut arrêter de croire que cuisine française = escargots et cuisses de grenouilles!!!!), des éléments qui auraient pu être travaillés plus en profondeur…
Pour finir, j’ai trouvé que ça parlait beaucoup trop de nourriture, comme si le but de l’auteur était de nous faire saliver.

Malgré tout ces points négatifs , certains aspects m’ont plu. J’ai aimé la mentalité moderne de Sofia , son amitié avec Rafaella, et le côté « la princesse n’a pas trouvé son prince et alors? »

Bilan:

Un roman léger qui parle malgré tout de sujets sensibles (dont je garde le suspense pour ceux qui serait tenté), une légère sensation d’être en Italie,quelques personnages intéressants par moment. Mais bien trop de légèreté et de facilité à mon gout. Une parfaite lecture de plage en somme (rien de négatif la dedans) Je me rends compte que la catégorie Feel good n’est vraiment pas pour moi.

Note : 2.9/5

La plage de la Mariée

Auteur: Clarisse Sabard
Date de sortie : 17/03/2017
Catégorie: Fiction contemporaine

Résumé: Zoé, 30 ans, voit sa vie basculer lorsque ses parents se retrouvent à l’hopital après un grave accident de moto. Son père est décédé sur le coup, sa mère est trop grièvement blessée pour espérer survivre, mais encore assez lucide pour parler. Celle-ci va révéler à Zoé que l’homme qui l’a élevée n’est pas son véritable père. Elle donne un seul indice à sa fille pour retrouver son père biologique : « La Plage de la mariée » dans sa ville natale en Bretagne. Zoé se lance à corps perdu dans cette quête d’identité.

Mon avis: A défaut d’avoir pu me rendre en Bretagne physiquement cette année, je m’y suis rendu par le biais de Zoé, notre héroïne chamboulée après l’annonce de sa mère. J’ai apprécié l’ambiance de la cupcakerie, d’Alice et de cette seconde famille que se trouve Zoé en Bretagne.

J’ai mis du temps à lire ce livre car je ne le lisais que le soir. Mais il y avait quand même une certaine longueur dans l’enquête de Zoé à la recherche de son père qui m’a démotivé par moment.

Je n’ai pas aimé le côté cul cul de l’héroïne et je l’ai trouvé assez vulgaire par moment (« je suis conne » « il se fout de ma gueule »..). Je n’ai réussi ni à m’attacher ni à m’identifier à elle.

Certains préjugés m’ont également agacés : « enfin une mamie qui a des activités de mamie », (super on met pas les gens dans des cases)  » la maman grassouillette » par exemple. Quel dommage en tant qu’auteur de transmettre ce genre de message…

Et pour finir je dirais que l’histoire d’amour entre Zoé et Nicolas a tout du cliché « je t’aime, moi non plus » des plus horripilants.

En résumé: Avis assez mitigé. Je garde quand même en tête qu’il y avait des éléments intéressants et que j’ai apprécié le dénouement final sans que ce soit non plus une lecture extraordinaire.

Note : 3/5

Septembre

Les 7 mariages d’Edgar et Ludmilla

Auteur: Jean Christophe Ruffin
Date de sortie : 01/10/2020
Catégorie: Fiction contemporaine

Résumé: « Sept fois ils se sont dit oui. Dans des consulats obscurs, des mairies de quartier, des grandes cathédrales ou des chapelles du bout du monde. Tantôt pieds nus, tantôt en grand équipage. Il leur est même arrivé d’oublier les alliances. Sept fois, ils se sont engagés. Et six fois, l’éloignement, la séparation, le divorce… Edgar et Ludmilla… Le mariage sans fin d’un aventurier charmeur, un brin escroc, et d’une exilée un peu « perchée », devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d’opéra du monde.

Mon avis: Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit pour moi d’une lecture qui me sort totalement de ma zone de confort. Edgar séduisant et ambitieux rencontre Ludmilla belle et sauvage lors d’un voyage en Urkraine.Ils ne vont plus se quitter. Entre désir, amour, difficultés, trahisons, carrières florissantes et scandales, ils vont s’unir et se séparer.

Affronter ensemble certains épisodes de leurs vies et en apprécier d’autres seuls. Un lien invisible semble les unir et ne jamais se briser malgré les séparations. Nous suivons ce couple au travers des yeux de leur gendre, époux de leur unique fille Ingrid, qui aura des difficultés à trouver une place entre ses deux parents.

Il y a une sous couche politique que j’ai trouvé intéressante. Une découverte qui me sort de mes lectures habituelles même si on est loin du coup de coeur.

Note : 3/5

L’été de la sorcière

Auteur: NASHIKI Kaho
Date de sortie : 04/03/2021
Catégorie:Fiction contemporaine

Résumé : Mai ne veut plus retourner en classe. Oppressée par l’angoisse, sa mère l’envoi chez sa grand mère à la campagne pour se reposer.
Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent et à s’accepter telle qu’elle est.

Mon avis: Si je devais résumé ce livre en deux mots ce serait concis et intense. Ce livre est à l’image des deux personnages principaux. Touchant et avec des mots méticuleusement choisit. Mai ne veut plus retourner à l’école où elle se sent mal et sa mère décide de la confier à sa grand mère… Le temps d’un séjour ressourçant.

La grand mère de Mai décrit « ses pouvoirs de sorcières » à la jeune fille dans les tâches de tous les jours comme en prenant soin de son jardin , en faisant de la confiture de fraises de bois, en savourant un thé. Mai est très sensible et sa grand mère est bienveillante envers elle. Certaines questions très importantes (que devenons nous après la mort) côtoient les petits soucis et petits plaisirs du quotidien.

Quand on prend le temps de réfléchir,On peut y trouver tout un tas de sujets intéressants abordés dans cette œuvre: La perception des émotions (je me demande si Mai n’est pas hypersensible), les schémas familiaux d’avant et ceux d’aujourd’hui (notamment le rôle de la femme), le harcèlement scolaire, sa version du bonheur…

La construction du livre est intéressante. 4 chapitres. Le premier (le plus long) décrit le séjour de Mai et le deuxième une anecdote de sa mère. Les deux sont du point de vue externe. Les deux derniers sont du point de vue de Mai et celui de sa grand mère.

Ce livre a pour message (selon moi): Il ne faut pas être fort ou se forcer à être quelqu’un d’autre. Chacun est libre d’habiter le monde à sa façon.

  • Postface  » Nous n’avons pas besoin de parler d’une voix forte, nous pouvons tout à fait parler et communiquer avec une petite voix »

J’ai passé un très bon moment en compagnie de Mai et de sa grand mère et je ne regrette pas de ne pas avoir attendu un an pour savourer cette petite pépite.

Note : 4/5

Bilan:

Quel superbe été ai je passé en compagnie de ces personnages tous plus intéressants les uns que les autres. J’ai pris beaucoup de plaisir à ces lectures très diverses qui m’ont fait voyagé au delà du possible. Maintenant il me tarde de glisser, lentement mais surement dans ma saison préférée…

A bientôt

Aurélie

2 réponses à « Lecture du troisième trimestre 2021 »

  1. Merci pour ces partages!
    J’ai moi aussi lu « Mon désir le plus ardent ». J’aime l’écriture fluide de Pete Fromm dont j’ai également lu « Ma vie en chantier » que j’ai préféré à celui-ci.
    Les autres livres, je ne les connais pas ou que de nom, sans les avoir lus.
    Bonne lecture!

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